L'électricité existant sous différentes formes (alternatif, continu) et ayant différentes valeurs possibles (12V, 230V, ….), il existe des moyens (convertisseurs) de modifier ces valeurs et de passer d'un type d'électricité à un autre.
- Les transformateurs
- Les gradateurs
- Les redresseurs
- Les onduleurs
- Les hacheurs
- Les exercices
1. Les transformateurs : conversion alternatif/alternatif (~ vers ~)
Transformateur monophasé idéal
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Constitution :
Principe de la conversion: alternatif → alternatif (avec conservation de la puissance apparente et de la fréquence)
Relations:
On définit alors le rapport de transformation m tel que |
Puissances:
Rappel: puissance apparente en monophasé: S= U × I
Donc au primaire: S1 = U1 × I1 et au secondaire S2 = U2 × I2
Relation primaire/secondaire: U2=m×U1
Si on multiplie par I2: U2×I2=m×U1×I2
Donc S1 = S2 |
Pertes :
Il y a 2 types de pertes, les pertes « fer » et les pertes « Joules » (en charge).
- Les pertes à vide (ou pertes "fer") se produisent au sein du noyau ferromagnétique. Elles sont constantes quel que soit le régime de charge du transformateur, c'est-à-dire quelle que soit la consommation de l’élément (charge) qui y est raccordé. Pour les déterminer on fait un essai à vide (transformateur avec secondaire non relié à la charge). On mesure la puissance consommée P10 : P10=Pfer
- Les pertes joules en charge (ou pertes "en court-circuit" ou pertes "cuivre") sont, elles, dues à l'effet Joule (pertes par échauffement des conducteurs), augmentées des pertes additionnelles (pertes supplémentaires occasionnées par les courants parasites dans les enroulements et pièces de construction). Elles varient avec le carré du courant ou de la puissance débitée (si la tension reste constante). Pour les déterminer on fait un essai en court-circuit car il faut que le courant soit élevé et les pertes « fer » très faibles en comparaison, donc que les enroulements soient soumis à une faible tension. La mise en court-circuit du transformateur avec une alimentation en tension réduite permet de réaliser ces deux conditions. Les pertes du transformateur sont alors quasiment égales aux pertes par effet Joule.
Remarque : il existe aussi des transformateurs triphasé.
2. Les gradateurs : conversion alternatif/alternatif (~ vers ~)
Le gradateur est un convertisseur qui permet, à partir d’une tension alternative, d’obtenir une tension alternative réglable en valeur efficace (la fréquence ne change pas) !
Les gradateurs sont des éléments qui permettent de moduler l'énergie d'une source alternative.
Principe de la conversion: |
Schéma de principe d'un gradateur monophasé: (la charge est ici une résistance) |
Les 2 thyristors TH1 et TH2 (ou remplacés par un seul triac) permettent de contrôler la tension que l'on applique sur la charge.
Le gradateur permet par exemple de commander le démarrage d’un moteur asynchrone triphasé, de régler la puissance d’un four électrique ou la quantité de lumière d’une lampe à incandescence ou halogène.
Il contient aussi un circuit électronique de commande du triac ou des thyristors (que nous n’étudierons pas).
Gradateurs 2,5A pour lampe halogène | Gradateurs modulaire 16A utilisé en variation de lumière | Gradateurs triphasé 50A pour four industriel |
Utilisation en variation d’angle (découpage de phase) :
Principe : on va envoyer « périodiquement » des impulsions de commande sur le triac pour faire conduire celui-ci et obtenir des « morceaux » de la sinusoïde de la tension de départ (U).
La valeur efficace obtenue est alors plus faible que la valeur efficace du signal de départ.
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Utilisation en train d’onde :
Principe : on laisse passer un certain nombre de sinusoïdes complètes puis on en stoppe quelques unes puis on en laisse passer à nouveau …… toujours selon le même rythme (fonctionnement périodique).
L’exemple ci-contre laisse le signal passer les ¾ du temps :
La puissance fournie à la charge est : P = α × Pmax (Pmax = puissance fournie sans le gradateur ou avec α=0) |
3. Les redresseurs : conversion alternatif vers continu (~ vers – )
Une des principales applications de la diode est le redressement de la tension alternative pour faire des générateurs de tension continue destinés à alimenter les montages électroniques, les moteurs à courant continu (MCC), …. Ces montages redresseurs transforment donc de l’alternatif en continu. |
Redressement simple alternance :
comme w=312=2ΠF |
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D conduit de 0 à T/2 car Ue >0 D est bloquée de T/2 à T car Ue<0 |
Valeur moyenne : |
Redressement double alternance :
Nom du montage : Pont de Graetz Lorsque Ue est >0 (entre 0 et T/2), les diodes D1 et D3 conduisent |
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Valeur moyenne : |
A travers ces deux montages on voit que le résultat est loin d’être parfaitement continu. Pour améliorer cela il va falloir soit rajouter un condensateur de filtrage, en parallèle, (la tension sera alors presque continue) soit ajouter une bobine en série et le courant sera alors presque continu.
Exemple avec un condensateur de lissage:
Remarque : plus la valeur du condensateur sera grande, plus le signal sera proche du continu
4. Les onduleurs : conversion continu vers alternatif ( – vers ~)
On appelle onduleur un convertisseur statique qui transforme une tension continue en tension alternative généralement sinusoïdale. |
Principe général de fonctionnement:
Pour réaliser un onduleur autonome, il suffit de disposer d'interrupteurs et d’une source de tension continue E comme le montre la figure suivante : | ||
Lorsque K1 et K2 fermés on obtient : Donc : Ud (t) = E |
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Lorsque K3 et K4 fermés on obtient: Donc : Ud (t) = - E |
On obtient donc la forme de Ud(t) sur une période complète de fonctionnement :
Si la charge est inductive (bobine), le signal (courant) commence à ressembler à du sinusoïdal :
Exemple d’onduleur :
Onduleur MLI
Les onduleurs à Modulation de Largeur d'Impulsion (MLI ou PWM : Pulse Width Modulation) sont utilisés principalement pour la commande des moteurs asynchrones.
Principe : un programme commande l'envoi d'impulsions de largeur variable ce qui va créer un courant sinusoïdal dans la charge (les bobines du moteur). |
Schéma d’un variateur de vitesse de moteur triphasé asynchrone:
5. Les hacheurs : conversion continu/continu (– vers –)
Le hacheur est un convertisseur qui permet, à partir d’une tension continue fixe, d’obtenir une tension continue réglable. Il permet par exemple de commander la vitesse d’un moteur à courant continu. Il est composé d’un ou plusieurs « interrupteurs électroniques » (transistors ou thyristors) |
Exemple : le hacheur série sur charge résistive :
Définitions
Si le rapport cyclique α désigne le ratio de la durée du phénomène sur la période du phénomène :
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Exercice 1: généralités
Soit un système de panneaux photovoltaïques. Compléter le cadre vide par le nom du convertisseur manquant:
Exercice 2: généralités
Compléter le synoptique d’un chargeur de téléphone portable :
Exercice 3: généralités
1. Compléter le synoptique du transport de l’électricité (convertisseurs)
2. Expliquer où il y a des pertes d’énergie.
Exercice 4: transformateur
Soit un transformateur monophasé S=100VA, 230V/24V, branché sur une charge. On mesure I2=1,3A.
1. Calculer le rapport de transformation du transformateur
2. Calculer les courants nominaux (max) primaire (I1N) et secondaire (I2N) du transformateur.
3. Comparer I2N au courant I2 consommé par la charge. Que peut-on conclure ?
Exercice 5: transformateur
Un transformateur abaisseur de tension 230V / 12V alimente une lampe halogène 12V – 1,8A. En supposant que le transformateur fonctionne dans les conditions nominales (max), calculez :
1. le rapport de transformation
2. l’intensité efficace du courant dans l’enroulement primaire lorsque la lampe est allumée.
3. la puissance électrique transmise au circuit électrique du secondaire.
Exercice 6: Hacheur
On dispose d'une alimentation continue de 12V. On cherche à obtenir une tension moyenne de 6V.
1. Calculer la valeur du rapport cyclique.
2. Tracer la courbe de la tension fournie par le hacheur (fréquence de découpage du hacheur = 25 Hz)
On veut maintenant obtenir une tension moyenne de 2,4V.
3. Calculer la valeur du rapport cyclique.
4. Tracer la courbe de la tension fournie par le hacheur (fréquence de découpage du hacheur = 25 Hz)