I. Introduction
Energie primaire et énergie finale
Extrait de l’article “L’homme et l’énergie, des amants terribles”, dans le Magazine La Jaune et le Rouge.
La nature ne met pas à notre disposition, sous une forme prête à l’emploi, toutes les variétés d’énergies que nous utilisons au quotidien : aucun processus naturel ne permet à l’électricité de « sortir du mur » toute seule ; il n’existe pas de fontaine naturelle d’essence ou de butane, et seules les plantes savent exploiter directement l’énergie solaire pour en faire autre chose que de la chaleur. Les énergies que nous utilisons, et qui sont qualifiées de « finales », sont obtenues à partir des ressources disponibles dans la nature, qui sont qualifiées d’énergies « primaires ».
Ces dernières recouvrent les hydrocarbures bruts (charbons, pétroles, gaz naturel), la biomasse, les noyaux fissiles ou fertiles (essentiellement uranium 235 et 238, et thorium 232), les noyaux fusibles ou susceptibles d’en produire (deutérium et lithium), la force mécanique des éléments (vent, eau, etc), le rayonnement électromagnétique du soleil, et la radioactivité naturelle de la planète (qui alimente l’énergie géothermique).